Les risques en milieux confinés : une réalité de plus en plus présente

Puits et fosses, conduites, égouts, galeries longues et étroites, citernes, réservoirs, cuves, locaux de traitement ou de stockage des boues et autres produits chimiques…, autant de lieux confinés qui représentent un danger réel voire mortel pour les opérateurs techniques qui sont amenés à y intervenir.

Qu’appelle-t-on espace confiné ?

Dans un espace confiné, c’est l’atmosphère appauvrie en oxygène, toxique ou explosive qui génère des risques importants pour les salariés. Ces risques concerneraient au total quelques milliers de salariés, évoluant dans de nombreux secteurs d’activité. Outre des équipements de protection individuelle, une formation aux dangers liés à de telles activités est nécessaire. Par ailleurs, avant toute intervention dans un milieu confiné, il est capital d’effectuer une analyse préalable des risques. Un espace confiné est un volume totalement ou partiellement fermé (bâtiment, ouvrage, équipement, installation…) qui n’est pas destiné à être occupé de façon permanente par des personnes et dont l’atmosphère peut représenter des risques pour la santé et la sécurité d’agents techniques qui y pénètrent. Le plus souvent sont mis en cause : une insuffisance de ventilation naturelle, la présence de matières, substances ou fluides toxiques, la dangerosité des équipements qui y sont mis en œuvre ou la nature des travaux qui y sont exécutés.

Des causes diverses en jeu

Lors d’accidents survenant en milieux confinés, il arrive parfois que les défaillances matérielles comme les fuites ou la rupture d’équipements fragilisés soient mis en cause. Cependant, dans la plupart des cas, on observe d’autres raisons. La première et la plus évidente : un manque de clairvoyance et une analyse des risques incomplète voire absente. Il arrive aussi que les agents intervenant au niveau de la maintenance n’aient pas été correctement informés par l’entreprise utilisatrice quant aux risques liés au process ou à l’installation. L’atmosphère et notamment l’air ambiant peuvent aussi avoir été mal contrôlés en amont. Des risques non identifiés de réactions chimiques entre substances incompatibles ou de fermentation anaérobie des déchets végétaux, animaux, ménagers, boues… sont également des risques pouvant expliquer la survenue d’accidents en milieux confinés. En outre, des défauts plus globaux de management, de formation, d’équipements de protection ou de procédures concernant les mesures à prendre en cas d’incident ou d’accident entrent en ligne de compte.

Zoom sur 7 risques majeurs en milieux confinés

– les risques chimiques dus à l’accumulation de gaz toxiques, de vapeurs inflammables, de poussières ou un manque d’oxygène (hypoxie, anoxie). Lieux : réseaux d’assainissement, cuves liées au processus de vinification, brasseries, silos, cales de navires lors des travaux de finition, travaux de plombiers et chauffagistes exposant aux vapeurs des Composés Organiques Volatils (COV), travaux sur moteurs, soudage ;

– les risques biologiques dus au contact des eaux usées exposant à des agents pathogènes ;

– les risques traumatiques dus aux glissades, chutes de hauteur, postures de travail contraignantes ;

– les risques électriques ;

– les risques d’incendie ;

– les risques acoustiques et thermiques ;

– les risques psychiques dus aux crises d’angoisse ou de panique claustrophobique.

Face à des risques nombreux mais trop souvent mal identifiés ou mal connus, la nécessité de former et d’analyser les risques en milieux confinés est plus qu’essentielle. Il en va de la sécurité du personnel intervenant et de la responsabilité des entreprises.

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