La Normandie : une région pleine d’énergies !

La Normandie est la 1ère région énergétique française en termes d’emplois (36 000) et de production de richesses. Or, le secteur de l’énergie est au cœur des défis majeurs avec la loi de transition énergétique pour la croissance verte.

La Normandie est la 1ère région énergétique française en termes d’emplois (36 000) et de production de richesses. Or, le secteur de l’énergie est au cœur des défis majeurs avec la loi de transition énergétique pour la croissance verte.

Grand fournisseur d’énergie nucléaire, thermique et renouvelable, la filière énergétique normande s’appuie sur 7 laboratoires partenaires du « laboratoire d’excellence » (Labex), dans le domaine des matériaux pour l’énergie et la combustion propre. La région se distingue également dans le secteur du raffinage pétrolier avec 1/3 de la production nationale. Elle se positionne aussi en leader pour les énergies marines renouvelables (EMR).

Celles-ci se développent partout dans le monde à un rythme soutenu, avec un taux de croissance de 30 % par an. Parmi elles, les énergies marines renouvelables (EMR), produites à partir des ressources du milieu marin (vents, courants, marées, houle, etc.), offrent des perspectives très prometteuses. Sur le littoral français, elles pourraient permettre la production de 40 TWh par an, soit 10 % de la consommation annuelle d’électricité en France. Quatre grands projets sont en cours en Normandie :

  • En septembre 2013, le Président de la République a officiellement lancé à la Cité de la Mer à Cherbourg : la filière hydrolienne française. Son développement passe par l’installation, d’ici à 2018, de fermes pilotes dans le raz Blanchard, l’un des plus importants courants marins d’Europe, situé entre le cap de la Hague et l’île anglo-normande d’Aurigny. Deux projets ont été retenus : NEPTHYD, porté par ENGIE et Normandie Hydro, mené par DCNS Energies et EDF Energies Nouvelles. Ce projet comprend 7 hydroliennes OpenHydro d’une puissance de 2 MW chacune. Leur mise en service est prévue en 2018. Cette ferme pilote permettra de tester les technologies pressenties mais aussi les modes d’installation, d’exploitation et de maintenance de ces machines. L’objectif est d’aboutir, à terme, à la mise en place de fermes hydroliennes commerciales et à la création d’industries pour la fabrication et l’exportation de machines. De nombreux emplois en découleraient.
  • Les 75 éoliennes au large de Courseulles-sur-Mer d’une puissance de 6 MW chacune, soit 450 MW au total produiront jusqu’à 1500 GWh par an : l’équivalent de la consommation électrique annuelle moyenne de la population du Calvados. Ce champ sera installé à environ 10 km au large des côtes, sur une surface de 50 km2, à l’écart des couloirs de navigation, des zones de pêche et des sites naturels protégés. L’implantation des éoliennes a été étudiée de façon à limiter leur impact sur le paysage, en particulier depuis les plages du Débarquement.

Une base de maintenance sera installée sur le port de Caen-Ouistreham pendant la phase d’exploitation du parc. Le coût de la construction du parc de Courseulles-sur-mer est estimé à 1,8 milliard d’euros. Il sera exploité pour une durée maximale de 30 ans. Le parc sera ensuite démantelé et le site remis en état.

  • 83 éoliennes seront en fonctionnement en 2020 au large de Fécamp, d’une puissance de 6 MW chacune, soit une puissance totale de 498 MW. Elles produiront 1 800 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique de 770 000 personnes (60 % des habitants de la Seine-Maritime). Le coût total du projet est estimé à 2 milliards d’euros. Les pales des premières éoliennes devraient commencer à tourner à partir de 2018, pour une durée de 30 ans environ.
  • Un champ de 62 éoliennes est prévu au Tréport à l’horizon 2022, d’une puissance de 8 MW chacune, soit une puissance totale de 496 MW. La production électrique attendue est de 2 000 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 850 000 personnes. Le champ sera installé à 16 km des côtes de Dieppe et 15 km de celles du Tréport, sur une surface totale de 91,5 km2. Pour fabriquer les éoliennes Adwen – qui seront aussi installées sur les parcs des îles d’Yeu-Noirmoutier – quatre usines seront construites au Havre. Deux autres usines seront aussi mobilisées au Havre et à Dunkerque pour la production des mâts.

Pour la maintenance du parc, des bases seront installées dans les ports de Dieppe et du Tréport.

Côté énergie solaire, le Cluster Solaire Normand a été lancé en septembre dernier ; il rassemble une cinquantaine de membres issus principalement de PME régionales, mais aussi d’écoles d’ingénieurs, Universités, Région Normandie, l’ADEME, le Campus des Métiers et Qualifications Énergies et Efficacité énergétique.

L’hydrogène offre une réponse aux problématiques de la transition énergétique. Le 13 décembre 2016, ENERGIES NORMANDIE lançait le Cluster Hydrogène Normand. Présidé par Régis SAADI – Air Liquide – et piloté par Julien BRUNET – SymbiofCell. Une cinquantaine d’acteurs étaient présents, prêts à se mobiliser sur les projets Territoires Hydrogène en Normandie. L’objectif de ce nouveau Cluster est de rassembler les acteurs de la filière hydrogène régionale dans le but de créer un réseau d’entreprises et d’acteurs régionaux  qui souhaitent contribuer au développement de la filière hydrogène en Normandie. Les premières actions de ce Cluster consisteront à mettre en place un annuaire des sociétés ayant des compétences utiles à la filière et de soutenir la constitution des flottes pour permettre aux stations de voir le jour.

L’association Energie Haute-Normandie a mis en place le programme EPEE 2020. Ce programme créé en 2009, a vocation à rassembler des entreprises, l’Etat, la Région et l’ADEME autour des enjeux énergétiques d’aujourd’hui et de demain. Elle met à la disposition des entreprises des outils qui leur permettent de réduire leurs consommations d’électricité, de gaz, de propane, de fioul, de bois, de charbon et d’eau et d’optimiser leurs procédés industriels afin de réaliser des économies.

La première phase consiste en un audit réalisé par l’un des 10 éco-experts agréés (bureaux d’études indépendants expérimentés) par Energies Haute-Normandie et contrôlé par l’ADEME (référentiel de l’ADEME et de l’AFNOR BP X30-120 et qui délivre un plan d’action. Charge à l’entreprise de le mettre en place, en choisissant ou non d’être accompagné dans cette démarche.

Avec tous ces projets liés à des énergies renouvelables, n’en oublions pas l’EPR de Flamanville, puisque l’énergie nucléaire reste l’une des principales énergies en France. EDF a commencé la phase des essais au mois de mars dernier : un préalable à son démarrage prévu fin 2018. Si ces essais sont validés, le combustible pourrait être chargé et le réacteur serait alors mis en marche dès la fin du 4e trimestre 2018. C’est donc avec plus de six ans de retard sur les prévisions initiales et un budget de plus de 10 milliards d’euros – soit trois fois plus que prévu au départ – que l’EPR de Flamanville devrait démarrer dans un an et demi.

Participez à la Route des Énergies, du 16 au 20 octobre 2017

En plein bouleversement, la filière énergétique prépare son développement futur.

La Normandie avec ses 30 000 emplois dans l’énergie est au 1er rang des régions métropolitaines pour son poids dans l’emploi salarié privé. L’énergie est un des axes stratégiques du développement économique de la région Normandie et les talents sont attendus pour répondre à ces enjeux à venir. C’est pourquoi, pour la septième année consécutive, Énergies Normandie organise La Route des Énergies du 16 au 20 octobre 2017.

Plus d’infos : www.laroutedesenergies.comRoute Solaire

EolienneRaffinerie Total de GonfrevilleVue aérienne du site de Flamanville

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