Ces 5 biotechs françaises à suivre…

 

La France peut se targuer de compter des acteurs emblématiques sur le marché des biotechs. Parmi celles-ci, cinq d’entre elles ont bénéficié d’un succès récent en termes de recherche et de mise sur le marché de certains médicaments.

 

1/ Abivax 

Abivax est une société biopharmaceutique au stade clinique qui exploite ses multiples plateformes de développement de médicaments pour traiter les patients atteints de maladies inflammatoires chroniques, d’infections virales, et de cancers. La société parisienne a annoncé dernièrement que les résultats de son étude de phase 2a dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) modérée à sévère conduite avec obefazimod (ABX464) ont été publiés dans « Annals of the Rheumatic Diseases (ARD) », revue scientifique renommée à comité de lecture. En outre, les données de l’étude de phase 2a ont été sélectionnées pour la présentation d’un poster lors du « Annual European Congress of Rheumatology », EULAR 2022. La présentation a été effectuée par l’investigatrice principale de l’étude, le Professeur Claire Daien, le mercredi 1 er juin 2022 à 20h40. Médicament multitâche spécialisé dans le traitement de plusieurs maladies inflammatoires, comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, l’ABX464 devrait concerner un marché total de 50 milliards d’euros d’ici 2026 – date à laquelle Abivax espère lancer l’ABX464 contre la rectocolite, dont les essais cliniques de phase 3 vont débuter cette année. La biotech, fondée par l’ancien immunologue Philippe Pouletty, envisage un potentiel partenariat stratégique afin de développer en parallèle son autre produit, l’ABX196, chargé de traiter le cancer hépatocellulaire et qui n’a pas encore débuté sa phase 2.

 

2/ Biophytis

Biophytis S.A. est une société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de candidats médicaments permettant de ralentir les processus dégénératifs et d’améliorer les capacités fonctionnelles chez les patients atteints de maladies liées à l’âge, y compris l’insuffisance respiratoire chez les patients souffrant de la COVID-19. La société est basée à Paris, en France, et à Cambridge, au Massachussetts. Elle emploie 26 collaborateurs. Si le titre Biophytis a chuté en bourse, la biotech du docteur en génétique Stanislas Veillet vient d’obtenir de l’autorité de santé brésilienne le droit de traiter certains patients atteints d’une forme grave du Covid-19 à l’aide de son Sarconeos, chargé de restaurer les fonctions respiratoires des malades. Le même traitement est en cours d’évaluation dans une étude de phase 2-3 en Europe, en Amérique latine et aux États-Unis. Ses résultats sont attendus au premier trimestre 2022, et pourraient préluder à un rebond de l’action. Stanislas Veillet, CEO de Biophytis, a déclaré, lors du 4ème sommet annuel Longevity Therapeutics : « les formes sévères de la COVID-19 ont touché dans sa grande majorité la population âgée. Nous sommes convaincus que la COVID-19 est en train de devenir endémique et persistera de manière durable. Sarconeos (BIO101) pourrait apporter une vraie alternative thérapeutique aux patients, notamment les plus âgés, hospitalisés pour des manifestations respiratoires sévères et sans aucune autre option de traitement pharmacologique. L’étude COVA de phase 2-3 que nous avons initiée il y a plus de 2 ans est maintenant dans sa phase finale. Nous confirmons pouvoir être en mesure de communiquer les résultats de COVA au troisième trimestre 2022. »

 

3/ Valneva

Valneva est une société nantaise spécialisée dans le développement et la commercialisation de vaccins prophylactiques contre des maladies infectieuses générant d’importants besoins médicaux. Notre portefeuille R&D inclut le seul candidat vaccin en développement clinique contre la maladie de Lyme, un candidat vaccin à injection unique contre le chikungunya, et un candidat vaccin inactivé contre la COVID-19. Début mars dernier, l’annonce du succès de l’essai clinique de phase 3 de son vaccin à injection unique contre le chikungunya, VLA153, a engendré une hausse du titre en bourse. Prochain enjeu pour Valneva : demander son autorisation de mise sur le marché à la FDA. Quant au VLA2001, Valneva a déjà passé un accord avec la Commission européenne pour une livraison de 60 millions de doses d’ici 2023. Ajoutons que le groupe Pfizer, partenaire de la biotech nantaise, va investir également 95 millions de dollars dans la société française Valneva pour accélérer la recherche dans la prévention de la maladie de Lyme.

 

4/ Quantum Genomics

Quantum Genomics est une société biopharmaceutique qui s’est donné pour mission de développer de nouvelles thérapies pour des besoins médicaux non satisfaits dans le domaine des maladies cardiovasculaires, notamment l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque. La biotech développe le firibastat, un médicament agissant sur le cerveau pour soigner l’hypertension artérielle, qui a obtenu de bons résultats de phase 2 face à sa molécule concurrente. La biotech de Jean-Philippe Milon mène de front deux études de phase 3 – dont l’une devrait apporter des résultats dès le premier semestre 2022 – et prévoit de demander une autorisation de mise sur le marché américain fin 2023. Point important, Quantum a pris soin de signer sept accords régionaux de licence, dont les plus récents avec le laboratoire émirati Julphar et l’Israëlien Teva. La biotech cherche désormais à nouer de nouveaux partenariats avec les grands acteurs européens et américains, afin de mener à bien ses phases 3 prometteuses. Enfin, ajoutons qu’Otium Capital, acteur majeur du capital-investissement en France, a choisi d’investir dans la biotech. « Nous nous sommes ainsi forgé la conviction que Quantum Genomics présente un potentiel très fort de création de valeur dans les mois et années à venir, au gré des résultats d’études dans l’hypertension artérielle résistante des phases 3 Fresh et Refresh. Notre qualité de family office ne nous imposant pas de date limite dans notre investissement, nous aurons toute liberté d’accompagner la société jusqu’aux succès commerciaux », explique François Durvye, Directeur Général d’Otium Capital.

 

5/ Advicenne

Advicenne est une société pharmaceutique spécialisée se consacrant à l’amélioration de la vie des patients souffrant de maladies rénales rares. Son principal produit, le Sibnayal, a reçu une autorisation de mise sur le marché en Europe et au Royaume-Uni, pour traiter l’acidose tubulaire rénale. Advicenne estime son marché-cible à 30 000 patients, pour un prix de 10 à 11.000 euros par an et par patient. La biotech a d’ores et déjà signé un partenariat avec le groupe Your Pharma Partner, une entreprise pharmaceutique distribuant des traitements dans 25 pays européens. L’augmentation de capital effectuée l’an dernier devrait permettre à Advicenne d’opérer jusqu’au premier trimestre 2023. Par ailleurs, Advicenne a annoncé fin juin dernier la commercialisation de Sibnayal®, combinaison fixe de citrate de potassium et de bicarbonate de potassium, en Grande-Bretagne pour les patients souffrant d’Acidose Tubulaire Rénale distale (ATRd). « Si nous devons encore conclure sur les conditions du remboursement de Sibnayal®, je suis confiant dans une issue favorable qui permettra un accès facilité à un médicament destiné à changer la vie quotidienne des patients souffrant d’ATRd. Nous avons travaillé activement pour franchir cette première étape qui permet à Sibnayal® d’entrer dans un cycle commercial », s’est réjoui Didier Laurens, Directeur Général d’Advicenne.

 

 

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