Le commerce connaît depuis 20 ans une véritable révolution. Avec les modes de vie qui évoluent, le digital qui a bousculé le marketing et les ventes, les crises économiques qui ont tiré les prix vers le bas et la crise écologique où le ‘small is beautiful’ et le local sont rois, il ne manquait plus qu’une crise sanitaire pour remettre en cause les fondamentaux du commerce.
Aujourd’hui, toutes les grandes enseignes se réinventent. Et lorsqu’elles se développent par la franchise, leurs partenaires franchisés profitent de multiples apports dont aucun commerçant, seul, ne pourrait bénéficier. Sur le plan marketing en effet, l’effet levier est bien là, tant dans la prospective, à travers des études consommateurs, que dans la publicité, avec des campagnes nationales créatives et bien visibles par les clients. Mais l’accompagnement va bien au-delà. Les possibilités de formation mises en place par la tête de réseau, constituent sans doute le bénéfice le plus important de la franchise. Elles permettent tant pour l’entrepreneur franchisé que pour ses équipes, de conserver une ouverture au monde et à ses changements, influe sur le niveau de professionnalisme et les comportements, optimise les investissements : qu’elles concernent le métier en lui-même, l’utilisation des systèmes d’information ou les campagnes de pub locales.
A plusieurs, on va plus loin…
Être franchisé, c’est aussi et surtout partager. Partager des informations, des remontées ‘terrain’ qui concernent souvent tout un pays et qui rassemblées et analysées apportent une véritable cartographie des évolutions en cours. Si l’on peut regretter que la plupart des conventions n’auront pas eu lieu cette année, on peut constater que la communication entre les enseignes et leurs franchisés n’a pas subi de rupture, au contraire ! Plus que jamais, les têtes de réseau ont été présentes auprès de leurs franchisés, pour les informer, les conseiller, les soutenir dans cette crise sanitaire sans précédent. Les modes de communication ont changé, avec par exemple, les webinaires qui se sont multipliés. Contrairement aux commerçants indépendants, les franchisés ont été accompagnés et soutenus, dès le début de confinement. Qu’ils aient pu conserver leurs boutiques ouvertes à l’instar des magasins alimentaires ou qu’ils aient dû fermer, la crise sanitaire touche tous les commerces. Certains ont même pu tirer leur épingle du jeu, à l’instar d’enseignes alimentaires de proximité proposant des produits de qualité – par exemple en partie ou tout bio. Car le confinement a servi d’accélérateur à la prise de conscience de la crise écologique, au besoin de retrouver du sens dans sa consommation, a suscité l’envie de vivre mieux et non de dépenser plus. Et il ne s’agit pas d’une exception française, cette tendance a été perçue partout dans le monde.
Ainsi, Inter Caves, l’enseigne de cavistes du Groupe Richard depuis 2011, a annoncé une progression de 15% de son CA sur les huit premiers mois de 2020, alors que le commerce spécialisé enregistre un CA cumulé en forte baisse sur la même période. Il faut dire que l’enseigne qui a fêté ses 40 ans en 2018 adapte en permanence son modèle en tenant compte du contexte actuel et en répondant aux besoins des consommateurs.
C’est aussi le cas de l’enseigne Babou, qui évolue en B&M, leader sur le marché du discount avec 103 magasins implantés dans toute la France. En pleine croissance, l’enseigne est devenue incontournable et sa tête de réseau est toujours implantée à Cournon d’Auvergne près de Clermont-Ferrand. Chaque point de vente est dirigé par un gérant ou un directeur en toute autonomie. Ce système permet de faire évoluer les collaborateurs et partenaires franchisés car il ne nécessite aucun investissement initial ni de droit d’entrée. Les gérants-mandataires ne sont pas propriétaires du magasin ni des marchandises, qui restent la propriété de Babou SAS : Pas d’achat de fonds de commerce ni de marchandises.