Acquérir des compétences en gestion et management : l’IAE Caen, l’institut d’avant-garde

La Normandie connaît un renouveau de son développement économique et accueille donc, naturellement, des entreprises en quête de territoires tournés vers l’avenir et la modernité. L’IAE Caen, au sein de l’Université de Caen – Normandie, propose des formations en gestion d’entreprise en formation initiale et formation continue à destination des salariés. Entretien avec Patrice Georget, Directeur de l’IAE Caen.

Quelles sont les missions assignées à votre IAE ?

Notre mission principale est d’apporter des compétences en management et gestion d’entreprise à nos étudiants. Nous avons fixé un objectif opérationnel aux formations, c’est-à-dire qu’au-delà des connaissances, les compétences acquises au sein de l’IAE doivent répondre aux attentes des organisations. L’écoute des entreprises et des marchés constitue l’une des missions de nos 400 enseignants professionnels.

Qui sont les étudiants de l’IAE et sous quelle forme les compétences sont-elles dispensées ?

Nous avons actuellement environ 2000 apprenants, 1000 en formation initiale dont 300 en apprentissage et 1000 en formation continue, dont 500 par e-learning. La plupart des étudiants par e-learning sont des salariés qui cherchent à valoriser leur expérience professionnelle : des personnes en reconversion professionnelle ou encore des personnes qui souhaitent monter un projet d’entreprise. Les enseignements concernent un périmètre varié : finance, banque, marketing, logistique, contrôle de gestion et audit, expertise-comptable, RH, développement international, management de l’innovation ou des organisations sociales et de santé.

Le E-learning a le vent en poupe, que proposez-vous dans ce domaine ?

Notre université a considérablement investi dans le e-learning avec une approche ouverte sur l’innovation. Aujourd’hui, nos étudiants en e-learning participent à des classes virtuelles qui leur permettent d’interagir en temps réel avec l’enseignant et leur collègue de promotion. Cela crée une véritable émulation et coopération entre les apprenants, qui participent aussi du succès de ce mode d’apprentissage.

Sur le plan des nouvelles technologies, jusqu’où allez-vous ?

Les nouvelles technologies offrent de fabuleux champs d’action pour développer de nouvelles pédagogies. Nous avons lancé un MOOC « Former et développer les compétences », le 1er MOOC centré sur les RH et la formation professionnelle. Nous avons eu l’agréable surprise d’avoir 11000 personnes inscrites, dans une centaine de pays. Nous sommes accompagnés dans cette démarche par OPCALIM et le centre d’enseignement multimédia de l’Université de Caen. L’intérêt de ce MOOC est que les gens apprennent en regardant agir des professionnels, dans des cas pratiques, des vidéos… Ce succès nous fait d’autant plus prendre conscience de notre mission de transmission des compétences et des possibilités que nous offrent les nouvelles technologies dans un environnement résolument compétitif pour les Universités Françaises.

Nous offrons aussi à nos étudiants en Finance – Gestion d’actifs l’accès à une véritable salle des marchés, le Bloomberg Financial Markets Lab, et nous développons dans nos diplômes le système de la classe inversée, particulièrement bien adapté aux demandes des nouvelles générations d’étudiants, les presque fameux Z ! portrait_patrice_georget_2015

L’IAE Caen fête cette année ses 60 ans : l’opportunité de fédérer ses 28000 diplômés!

Grâce au dynamisme de son réseau ‘Alumni’ qui participe pleinement à trouver des stages de qualité aux étudiants et sert souvent également de tremplins aux diplômés en recherche d’emploi, un lien très fort unit la communauté des diplômés de l’IAE, qu’ils aient suivi leurs formations en présentiel ou en e-learning.

Ainsi, pour fêter ses 60 ans d’existence et fédérer ses anciens et actuels élèves, l’IAE Caen invite l’ensemble de ses anciens et nouveaux étudiants au Zénith de Caen pour une soirée d’exception le 5 novembre.

Au cœur de l’IPO : de la décision de s’introduire en bourse au déroulement de l’opération

Cet article est une synthèse de l’étude « L’introduction en bourse : implications contractuelles, règlementaires et financières » réalisée sous la direction et avec le précieux concours de l’AFTI (Association Française des Professionnels des Titres).

Sandy Campart, Directeur de l’IUP Banque Finance Assurance – IAE Caen et coauteur en 2015 de « L’introduction en bourse » aux éditions AFNOR.

Vitaly Ahouangbé, Hasnaà Harouchi et Lionel Peiffer, diplômés en 2016 du Master G2C (Gestion d’actifs, Contrôle des risques et Conformité) de l’IUP BFA – IAE Caen.

Un recul des introductions lié à un contexte économique incertain

Au premier semestre 2016, le nombre d’IPO (Initial Public Offering) sur le marché français a reculé de moitié par rapport au premier semestre 2015 pour un montant total de fonds levés en chute de près de 70%. Les perturbations liées au Brexit et les incertitudes des investisseurs quant aux perspectives économiques et aux résultats des prochaines échéances électorales ont nettement freiné le rythme des introductions en bourse, les sociétés évitant soigneusement de se présenter au marché dans un contexte en demi-teinte.

Des motivations financières et stratégiques

Les motivations des sociétés sont souvent liées à la notion de financement : « battre sa propre monnaie » afin de financer la croissance interne et externe, faciliter l’accès aux financements futurs, renforcer sa structure financière. Conséquences directes de la cotation, la négociabilité et la liquidité des titres facilitent la sortie des actionnaires historiques du capital de la société, la réalisation de leurs plus-values mais aussi la valorisation d’un patrimoine, qui s’avère être très utile lors des successions.  Sur le plan stratégique, il peut également s’agir pour l’entreprise de clarifier la stratégie, recentrer l’activité de l’entreprise, renforcer sa visibilité et sa crédibilité auprès de l’ensemble des parties prenantes mais aussi se différencier et se comparer aux concurrents.

De multiples acteurs accompagnent les sociétés cotées

Au premier rang des acteurs qui accompagnent les sociétés, la Banque de Financement et d’Investissement (BFI) a une activité essentiellement axée sur les grandes capitalisations. Elle a en charge le montage technique de l’opération et réalise l’évaluation de l’entreprise et le placement des titres. Les petites et moyennes capitalisations bénéficie de l’apport du Listing Sponsor. Ce dernier a pour rôle la coordination des échanges entre les différentes parties prenantes à l’IPO. Il prend en charge les due diligences (vérifications) et la rédaction du prospectus. A la différence de la BFI, le listing sponsor ne réalise ni l’évaluation des sociétés ni le placement des titres. Ces missions incombent au broker. La BFI et le Listing sponsor réalisent leurs missions en collaboration avec les conseils traditionnels des sociétés (avocats, expert-comptable et commissaire aux comptes). Le service aux émetteurs est également un acteur clef de l’opération. Il se charge notamment de l’ouverture du compte émetteur dans les référentiels et de la procédure de demande du code ISIN (numéro d’identification de la valeur mobilière).

Les coûts d’une IPO sont variables

Le coût d’une IPO est dégressif lorsque les montants levés augmentent. En France, pour les capitalisations importantes, le coût de cette opération se situerait entre 1,5% et 3% du montant levé contre plus de 10% aux USA. 60% de ces coûts seraient consacrés à l’accompagnement bancaire, justifiés par le rôle fondamental que jouent les établissements dans de telles opérations. Concernant les petites et moyennes capitalisations, les coûts représenteraient de 5% à 13% du capital levé. Jusqu’à 50% de ces frais seraient facturés par les brokers qui assurent le montage de l’opération, l’analyse financière, le placement auprès des investisseurs ainsi qu’une partie du marketing de l’opération. Après l’introduction, les tarifs pratiqués varient au cas par cas et dépendent des prestations engagées. Des services proposés sous forme de « Packages » (animation sur titre, marketing, etc.) peuvent coûter jusqu’à 30.000 euros par an. Les frais rattachés à l’opérateur de marché Euronext sont présentés sous la forme d’un barème établi selon le niveau de capitalisation. Les frais de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) restent relativement faibles comparés au coût global de l’opération. L’introduction en bourse est un évènement qui change significativement le mode de vie d’une entreprise. La manifestation de nouvelles obligations et exigences peut ainsi faire émerger des coûts additionnels à ceux cités précédemment. Ces coûts peuvent par exemple être justifiés par l’obligation de maintenir une communication permanente ou d’accroître la liquidité des titres.AFTI2

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