Le comité d’entreprise répond en partie à la reconnaissance des salariés, c’est le cas pour plus de 33 000 CE en France, mais qu’en est-il des entreprises de moins de 50 salariés ? C’est plus d’un million de TPE en France, représentant l’essentiel de notre économie. Rencontre avec Bertrand Rosé, président de Conseil CE et expert du comité d’entreprise depuis plus de 20 ans.

Bertrand Rosé, pourquoi s’intéresser aujourd’hui au marché des TPE en faisant profiter de vos services ? ConseilCE a développé une vraie expertise dans les solutions visant à améliorer la condition sociale des salariés bénéficiaires d’un CE. Nous avons toujours cherché à innover et proposer une offre accessible au plus grand nombre. Nous étions régulièrement sollicités par des dirigeants de startups ou TPE qui nous demandaient des idées de cadeaux à offrir à leurs collaborateurs ou pour les fideliser et remercier. Au lieu d’un seul cadeau de fin d’année, l’offre permet de toucher le collaborateur et toute sa famille tout au long de l’année et pour tous les budgets. Ceux qui recherchent à gagner du pouvoir d’achat et ceux qui veulent se faire plaisir.

Selon vous, la demande est réelle ou est-ce un simple effet de mode ?

Je pense que la demande est réelle : à l’heure où le marché du travail connait une profonde mutation, le réflexe est souvent d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Dans ce cadre, un des avantages perçus dans une société de plus de 50 salariés est la présence d’un comité d’entreprise permettant de bénéficier de tar i f s avantageux et donc d’une amélioration du pouvoir d’achat. Ce bénéfice est loin d’être négligeable et il représente souvent un atout pour le recruteur quand on sait que le bien-être des salariés est un facteur clé.

Est-ce vraiment la peine d’avoir un site privé avec des réductions, à l’heure où les possibilités de bons plans fleurissent de toute part sur le web ?

Comme vous le dites, un bon plan est quelque chose de limité dans le temps. La force de notre proposition, avec notamment le site Primoloisirs, c’est à la fois la constance (des réductions valables toute l’année), le niveau de remise (des prix négociés au tarif le plus bas, avec des partenaires historiques) et surtout la profondeur de l’offre (plus de 70 millions de produits et services valables dans tous les univers, des loisirs à la vie quotidienne).Et ce depuis 1999.

Qui de votre modèle économique ? Sachant que les TPE ne bénéficient pas de subvention, comment faites-vous ?

Nous avons fait en sorte que le prix demandé ne constitue pas un frein pour le chef d’entreprise, compte tenu de l’apport pour le salarié.Demander le prix d’un café par mois et par salarié n’est pas exorbitant : pour 30 euros par an et par salarié, la TPE inscrit son action dans un cercle vertueux d’amélioration de la condition du personnel. Elle profite ainsi des avantages d’un CE sans les contraintes. Il est toujours préférable que la direction soit pro-active et qu’elle n’attende pas les DP pour agir. De notre côté, nous appuyons notre modèle sur un effet de volume de consommation qui nous permet d’asseoir notre positionnement tant au niveau des partenaires (tours opérateurs, fournisseurs) que des clients utilisateurs de nos services.

Pour conclure, quelle est votre vision de l’avenir ?

L’avenir est prometteur à tous les niveaux. Des fournisseurs dediés PME/TPE nous sollicitent pour compléter le panel de services offert aux dirigeants d’entreprise et leurs salariés – centrale d’achat, assistance juridique, moyens de paiement… Ainsi que de nombreuses conféderations, ordres, syndicat s profess ionnel s et regroupement d’ indépendants et autoentrepreneurs qui souhaitent recruter plus d’adherents, les fidéliser en leur offrant les mêmes avantages qu’un CE. Nous sommes convaincus que loisirs et maintien du pouvoir d’achat représenteront toujours un facteur essentiel de l’équilibre des salariés.

Nous sommes à la recherche de réseaux de distribution permettant aux maximum de dirigeants et à leurs salariés de profiter eux aussi de primoloisirs et reduire les inégalités d’avantages salariaux entre grands groupes et les TPE et leurs salariés.