ENCEFA : la jeune Biotech ouvre de grands espoirs dans le traitement des maladies neurodégénératives

ENCEFA, est une jeune biotech française incubée au sein de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (ICM). Avec la découverte et l’exploitation d’une molécule à haut potentiel, Encefa offre une approche inédite et très prometteuse dans le traitement de la maladie de Parkinson ou de la sclérose latérale amyotrophique. Rencontre avec Laurence Bressac, directrice générale d’ENCEFA….

Pouvez-nous nous présenter ENCEFA ?

ENCEFA est la 1ère Spin-off de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (ICM). Avec Serge Guerreiro, Damien Toulorge et moi-même nous avons créé l’entreprise en 2016. Hébergés au cœur de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, notre mission est de développer une molécule décisive contre la maladie de Parkinson afin d’apporter enfin un traitement neuro-protecteur aux patients

Cette molécule que vous avez découverte est très prometteuse…

En effet, cette molécule que nous avons baptisée EN001 est l’aboutissement de plus de 8 années de travaux au sein de l’équipe Thérapeutique Expérimentale de la maladie de Parkinson de l’ICM. Identifiée par l’un de nos fondateurs, c’est une molécule à potentiel car elle est hautement efficace contre la plupart des facteurs constitutifs de la maladie de Parkinson et agit via un mécanisme inédit dans les neurosciences. A ce titre nous sommes en disrupture totale avec les autres biotech. Notre molécule constitue un espoir inégalé face à cette maladie complexe et multifactorielle. Elle pourrait « booster » la machinerie d’auto-défense naturelle de nos cellules afin de combattre la maladie.

Le fait d’être incubé à l’ICM, qu’est-ce que cela change ?

C’est un gage de confiance. L’ICM est un centre de recherche de dimension internationale, sans équivalent dans le monde, innovant dans sa conception comme dans son organisation. Nous bénéficions d’un plateau technique unique qui réunit en un même lieu malades, médecins et chercheurs, avec l’objectif de permettre la mise au point rapide de traitements pour les lésions du système nerveux afin de les appliquer aux patients dans les meilleurs délais. Venus de tous les horizons et de tous les pays, les meilleurs scientifiques y développent les recherches les plus à la pointe dans ce domaine.

Votre découverte pourrait être totalement révolutionnaire…

En effet, la maladie de Parkinson est la maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer et la première cause de syndrome parkinsonien. 150 000 personnes sont touchées en France et plus de 8 000 chaque année, cette découverte impacte donc beaucoup de monde. L’avantage c’est que, comme cette nouvelle molécule agit de manière totalement inédite, nous pouvons utiliser des molécules connues que l’on va repositionner, car nous savons qu’elles agissent un peu de la même manière. Cela permet d’aller beaucoup plus vite car nous savons qu’elles ne sont pas toxiques. L’objectif est de réduire les délais et les coûts. Nous ciblerons en priorité la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), aux facteurs communs avec la maladie de Parkinson et bénéficiant de procédures accélérées dans la mesure où c’est une maladie rare.

Malgré tout, le développement d’un nouveau médicament, cela coûte très cher…

Oui très cher en effet ! Nous sommes une toute jeune start up. Nous souhaitons développer nos molécules jusqu’en fin de phase II clinique, avant de céder leur brevet à une big pharma. Mais bien sûr cela prend du temps et nous avons besoin de financement. Même s’il y a une véritable dynamique autour de notre projet, si nous avons le soutien d’Etienne Hirsch, grand spécialiste de la maladie de Parkinson, de deux cliniciens de renommée internationale de l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière, si nous sommes incubés à l’ICM, nous devons trouver des fonds. C’est grâce à des Business Angel, au soutien de fondations, à des dons …que nous pourrons aller plus vite face à la maladie…20160919_141058 locaux logonew

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