Magali Teisseire et Anne Pellerin, fondatrices de l’entreprise Diamantiques.com
Avez-vous le sentiment que certains secteurs d’activités sont plus difficiles à investir quand on est une femme ?
M.T : « Oui, typiquement le secteur d’activité des commissaires-priseurs, dont nous sommes issues. Jusqu’à l’an 2000, les charges se transmettaient majoritairement par voie de filiation.
Depuis, bien que l’accès à la profession ait été élargi, ce métier reste essentiellement masculin, et décourage encore beaucoup de femmes.
D’une manière générale, le monde du marché de l’art, et plus encore celui du diamant ne sont pas très ouverts aux femmes. Nos interlocuteurs masculins ont souvent besoin d’être rassurés par nos compétences professionnelles ».
Y-a-t-il encore selon vous des actions à mettre en place pour asseoir la légitimité des femmes au sein de postes à responsabilités ?
A. P : « Oui un certain nombre, nous ne sommes qu’aux débuts de l’entreprenariat au féminin. C’est une réalité, beaucoup de femmes hésitent encore à franchir le pas.
Aujourd’hui pour asseoir leur légitimité, et avoir plus de visibilité, les femmes doivent savoir s’entourer de partenaires, de réseaux de chefs d’entreprise ou de pépinières comme Paris Pionnières, incubateur de notre société Diamantiques.com.
Ces réseaux permettent aux femmes d’être partie prenantes aux différents étapes de croissance de leur entreprise, depuis la création jusqu’à une levée de fonds, étape que peu de femmes créatrices d’entreprise osent franchir.
Il faut donc inciter les investisseurs à faire d’avantage confiance à ces entrepreneures, compétentes, investies, dynamiques et parfois dotées d’un plus grand pragmatisme que leurs homologues masculins ! »