La formation d’ingénieur, meilleur rempart au chômage

« Année après année, il se confirme que le diplôme d’ingénieur est l’un de ceux qui permettent le plus aisément d’accéder à un emploi. En règle générale, 95 % des titulaires d’un diplôme d’ingénieur décrochent leur premier poste dans les six mois suivant leur sortie de l’école. Pour beaucoup d’entre eux, ce délai est même nettement plus court. Dans de nombreux cas, le contrat d’embauche est même signé avant même l’obtention du diplôme. » Ce constat séduisant et sans appel est celui de Jean-Claude Lewandowski, journaliste indépendant et auteur d’un blog dédié à l’orientation.

Un salaire moyen d’embauche de plus de 32 000 € par an dès la sortie de l’école

Avec 10 000 postes d’ingénieurs à pourvoir chaque année, les jeunes diplômés sont trsè recherchés ! Pas étonnant donc que selon l’APEC les jeunes ingénieurs soient les plus nombreux à être en activité à la sortie de leurs études, et à occuper un poste de cadre en CDI. Il faut aujourd’hui en moyenne 2 à 3 mois à jeune diplômé d’une école d’ingénieurs pour trouver un emploi. Toujours selon la dernière enquête annuelle de l’Apec sur l’insertion des jeunes diplômés, les diplômés d’écoles d’ingénieurs restent les « mieux lotis » du marché avec un taux d’emploi moyen de 80 %. Les filières « à fort contenu technique et technologique » restent les plus porteuses. C’est dans l’informatique, les  télécommunications, le multimédia, d’une part, et la métallurgie, la mécanique ou l’aéronautique ou chez les ingénieurs généralistes, qu’on trouve les meilleurs taux d’emploi, respectivement 86 et 82 %.

Côté rémunération, ils ne sont pas à plaindre non plus, avec un salaire médian au-dessus de celui du marché. Uningénieur généraliste débutant (secteur mécanique, industrie) gagnera 32.500 euros, toujours selon l’APEC

Comment devenir ingénieur ?

Le métier d’ingénieur est très varié. Basé sur des capacités de création, d’innovation ou encore de management, c’est un métier de haut niveau qui requiert une bonne formation, enseignée en école d’ingénieurs mais également à l’université.

Comme le rappelle le magazine Orientation, « Il est possible d’intégrer une école d’ingénieurs de trois manières.Tout d’abord directement après le bac, sur dossier (écoles post-bac). De même, il est possible de se former à bac +2 : dans ce cas, les écoles recrutent sur concours après deux années de prépa (école post-prépa). Enfin, les écoles ouvrent leurs portes aux étudiants ayant suivi une à trois années dans l’enseignement supérieur, via des admissions parallèles (admissions sur titre). »

Dans quel domaine ?

L’industrie est le premier secteur d’emploi des ingénieurs, suivi de près par le tertiaire et, loin derrière, l’agriculture. Ce sont essentiellement les grandes entreprises qui recrutent des ingénieurs généralistes ou spécialisés. Actuellement, on constate un ralentissement des recrutements d’ingénieurs par les bureaux d’études, les sociétés de conseils, ainsi qu’une stagnation dans le secteur de l’énergie. Mais transformation numérique oblige, les Big Data sont partout et les ingénieurs dans les domaines de l’informatique ou de l’électronique ont le vent en poupe !

reunion formation

Ingénieur généraliste ou spécialisé ?

Si les écoles généralistes offrent une formation pluridisciplinaire relativement large, elles séduisent bien souvent les étudiants qui n’ont pas encore un projet professionnel abouti et leur permet d’exercer des métiers variés.

C’est un peu le modèle du « french ingénieur », celui d’un parcours généraliste. « Un adjectif devenu standard quand on évoque les qualités du cursus d’ingénieur à la française » souligne le Nouvel Economiste dans un dossier consacré aux écoles d’ingénieurs à la française. Car en France, contrairement à l’étranger, et en particulier aux pays anglo-saxons, les élèves ingénieurs suivent une formation généraliste de trois ou quatre ans après leurs deux années de prépa Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE). Aux côtés de leur formation technique, ils étudient l’économie, le management, la gestion, la finance et bien entendu les langues. Leurs homologues anglo-saxons quant à eux,  tandis que leurs homologues reçoivent bien plus rapidement une formation et une qualification plus axée sur les compétences. Le résultat ? Les jeunes ingénieurs français bénéficieraient d’un esprit plus ouvert et plus transversal leur permettant une meilleure adaptation. « Ils peuvent envisager un problème dans sa globalité sans s’enfermer dans une discipline » se félicite le directeur de l’école Centrale de Nantes.   

Une spécialisation en fin de cursus

Pendant trois ou cinq ans, l’élève ingénieur français va suivre ainsi une formation qui se partage entre des expériences en entreprise – à travers des stages mais aussi, dans le cadre du dispositif de l’alternance ou de l’apprentissage, des projets industriels – et des cours « classiques », scientifiques, de technologie, ou également de gestion, de droit, de management et de langues étrangères, avec des séjours à l’étranger. Le choix d’une dominante et d’un métier s’affine aux cours de la scolarité.

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