Entre 2003 et 2004, la France est passée d’un taux de femmes dirigeantes à 12,8% à 14%, un taux qui pour les entreprises de plus de 500 personnes ne dépasse pas les 7,4 % selon une étude KPMG de 2015. Par ailleurs, selon les derniers chiffres de l’Insee, de juillet 2015, sur 770 000 dirigeants d’une entreprise, seuls 190 000 sont des femmes. Et si 40% ont le statut d’auto-entrepreneur et 37% celui d’individuel, on descend à 25 % pour le statut de gérant de SARL, à 17 % pour les dirigeantes de sociétés de capitaux et à 14 % pour les entreprises de 50 personnes et plus. Bref, le chemin est encore long pour creuser l’écart avec les hommes, d’autant que s’ajoutent toujours les inégalités salariales hommes-femmes et l’accès difficile des femmes à certaines carrières dites « masculines ». Une réponse possible : le coaching.
La posture du coach au service des femmes
Le coaching permet en effet aux femmes dirigeantes ou ayant du mal à légitimer leur place au sein d’un poste à responsabilités de prendre le recul nécessaire et de se poser les bonnes questions pour être capable de s’affirmer. Parmi les axes mis en relief avec le coach, la mise en valeur des atouts féminins car les femmes en entreprise finissent souvent par manager comme un homme, ce qui est souvent une erreur. Intelligence littéraire, intuition, sensibilité, résistance à la fatigue, aptitudes à relativiser, sens de l’écoute et du collaboratif, autant de qualités managériales appréciées des équipes. Dès lors, bien accompagnée, la femme manager réussit à retrouver confiance et manager naturellement sans avoir à démontrer au quotidien son savoir-faire ou ses aptitudes.
Des réseaux au service des femmes entrepreneuses
Si le coaching est une solution pour mieux révéler le potentiel des femmes dirigeantes, les réseaux sont aussi une aide précieuse, notamment pour la partie financement. Citons ainsi Femmes Business Angels, 1er réseau féminin de Business Angels en Europe. Depuis sa création, près de 120 investissements ont ainsi été réalisés, dans 80 start-up, pour un montant total de plus de 4,6 millions d’euros. La Caisse des Dépôts, elle, finance des réseaux d’accompagnement féminins (Force Femmes, Fédération pionnières et Action’Elles) et intervient aussi à travers d’outils dédiés aux femmes : le FGIF (Fonds de garantie à l’initiative des femmes, distribué notamment par Initiative France et France Active), les prêts d’honneur à taux zéro et sans garantie (via l’Adie, Initiative France, Réseau Entreprendre… ) et le prêt NACRE.