Le secteur tertiaire emploie plus de 75% de la population active française en 2016 et ce pourcentage ne risque pas de diminuer ces prochaines années bien au contraire. Au sein de ce secteur, les femmes occupent une place prépondérante, notamment en qualité de chefs d’entreprise.

Zoom sur féminisation du secteur tertiaire

Atteindre 40% de chefs d’entreprise au féminin en 2017, telle est l’ambition de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour information, en 2002, la France comptait alors 27% de femmes chefs d’entreprise. Selon une enquête de l’INSEE dédiée aux créateurs d’entreprise, si les femmes sont encore moins nombreuses que les hommes à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale, lorsqu’elles le font, elles se tournent en majorité vers le secteur tertiaire. le domaine des services est celui qui accueille le plus femmes (53 %). Le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration attirent plus de 35% des entrepreneures. Suivent ensuite l’industrie, avec plus de 5%, et la construction à moins de 5%.

BtoC et services à la personne ont le vent en poupe auprès des femmes

Les femmes créent en effet davantage d’entreprises dans le domaine des services à la personne et plus généralement dans le BtoC. Grand vainqueur : le commerce. Elles sont 30 % à s’y engager. Suivent le service aux entreprises, le secteur de l’enseignement, la santé et l’action sociale, puis, les services aux ménages. Et les exemples ne manquent pas, confortés notamment par l’essor du digital. Citons ainsi l’exemple de Coline Belier et Maryline Mayen qui gèrent avec brio une société de pâtisseries sur la toile, mes Jolis Gâteaux, pour le plus grand plaisir des gourmands connectés et qui viennent aussi d’ouvrir leur première boutique à Levallois-Perret. Céline Lazorthes, fondatrice de Leetchi.com, Nathalie Gaveau, co-fondatrice de PriceMinister, Gaële Wuilmet, directrice d’Asos en France, pour ne citer qu’elles, incarnent la génération des femmes digitales dont on ne parle pas assez, malgré l’alarmante pénurie de filles dans la promotion de l’école 42 de Xavier Niel, dans les écoles d’ingénieur informatique, et parmi les créateurs de start-up. Moralité : le secteur des services compte plus que jamais sur l’ambition féminine pour afficher sa bonne santé !