La gestion de flotte automobile à l’heure des nouvelles mobilités et de l’électrification

Si le besoin de véhicules pour les entreprises perdure, qu’il s’agisse de voitures ou d’utilitaires, les mutations de nos sociétés ont également amené de nouvelles manière de concevoir la mobilité. Le souci de l’écologie, mais aussi les changements de perception dans la société, l’urbanisation ou les nouveaux modes de travail impliquent en effet de revoir le concept même de flotte automobile en y intégrant de nouveaux moyens de locomotion. Ces évolutions sont parallèles à un contexte économique et géopolitique inédit, ce qui a également une influence sur la manière dont les entreprises doivent concevoir les flottes automobiles et leur utilisation.

L’influence nouvelle des questions environnementales

Même si les entreprises ont toujours besoin de véhicules pour leurs commerciaux ou pour assurer leurs livraisons, l’importance prise par les enjeux environnementaux est désormais un paramètre à pleinement intégrer dans la construction d’une flotte automobile. Les salariés ont certes toujours besoin de se déplacer, mais ils sont également de plus en plus demandeurs de la prise en compte des questions d’écologie, n’utilisant les voitures que lorsque c’est nécessaire et réclamant de plus en plus de véhicules électriques. Cette demande de davantage de véhicules électriques se double d’un souci pratique, avec le développement constant des Zones à Faibles Emissions (ZFE), qui restreignent l’accès à de plus en plus de centres-villes. A cela s’ajoute également l’exigence de livraison en vélo ou par des véhicules électriques que formulent de plus en plus d’entreprises à leurs fournisseurs. La question de l’électrification des flottes professionnelle se pose ainsi de plus en plus, alors que la technique n’a pas toujours de réponses à apporter en termes d’autonomie des véhicules et que l’accès aux points de rechargement est encore problématique dans beaucoup de territoires. Il s’agit là d’un aspect que les entreprises se doivent de prendre en compte, et ce n’est pas le seul.

L’évolution du rapport à la voiture dans la société a évolué

Alors qu’il y a encore quelques années la voiture était souvent un sujet d’orgueil et de prestige, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Beaucoup de cadres et de salariés, souvent jeunes et urbains, ont en effet un regard tout autre sur la voiture, vue principalement comme un facteur de pollution. Ces personnes, qui habitent en zones urbaines et bénéficient donc d’un bon réseau de transport en commun, ont tendance à préférer ces derniers, ou l’utilisation du vélo pour se rendre sur leur lieu de travail ou en rendez-vous, à la fois pour des raisons idéologiques mais aussi pratiques, l’engorgement des grandes villes rendant l’usage de la voiture problématique. La généralisation du télétravail, à la suite de la pandémie du Covid-19, rend également la voiture moins indispensable qu’elle ne l’était il y a encore trois ans. La valorisation d’une voiture de fonction, d’un point de vue pratique comme symbolique n’est donc plus aussi évidente qu’auparavant. Les entreprises se doivent donc de ne plus penser leurs flottes professionnelles en termes de véhicules mais bien comme de la mobilité, et adapter en conséquence leur parc, y ajoutant parfois des vélos électriques, ou en optant pour la conversion des anciens frais kilométriques en remboursements de notes de taxis ou d’achats de billets de transports en commun, dans une indispensable adaptation.

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