La traduction consiste à transposer le plus fidèlement possible un texte écrit d’une langue ‘’source’’, dans une autre, la langue ‘’cible’’, une discipline à ne pas confondre avec l’interprétation, traduction simultanée des grandes lignes d’une conversation orale, ni avec la localisation linguistique, branche spécifique de la traduction intégrant une dimension culturelle et une adaptation à un environnement donné. Exclusivement assurée par des traducteurs humains jusqu’à une période récente, la profession s’est étendue en particulier avec l’avènement d’outils informatiques de traduction automatique.
Une activité aux multiples facettes
Dans un monde multiculturel où on assiste à une intensification des échanges, où la politique s’internationalise et les entreprises s’installent ou exportent dans le monde entier, la traduction est une discipline aussi riche que variée qui touche tous les domaines de la vie, une diversité qui implique nécessairement une spécialisation des traducteurs dans un domaine plus restreint.
La traduction au sens large se compose en effet d’un éventail considérable de sous-domaines plus spécialisés, comme la traduction technique, juridique, légale, financière, judiciaire, scientifique, assermentée (pour les traductions officielles) ou encore littéraire, branche particulièrement complexe et délicate, en raison des qualités requises, linguistiques et artistiques.
A ces contenus linguistiques écrits s’ajoutent sans cesse de nouveaux supports, graphique et vidéo, code informatique, signes etc… qui alimentent la progression du marché.
Un marché dynamique en France
Porté par une multitude de prestataires de services linguistiques, (les traducteurs indépendants travaillant en société individuelle, les petites agences de traduction de quelques collaborateurs et enfin, les grosses structures d’envergure internationale, réparties aux 4 coins de la planète et disposant d’un réseau de traducteurs multilingues), le secteur de la traduction a le vent en poupe et surfe sur la mondialisation, qui lui ouvre des perspectives de développement considérables.
Quelques données clefs pour définir le marché français
Le marché : fragmenté et peu réglementé en France comme partout dans le monde
Chiffre d’affaires : le marché, en croissance constante, pèse plus d’1 milliard d’Euros
Effectif : environ 400 sociétés de toutes tailles (des petites agences aux multinationales) et plus de 3000 traducteurs indépendants se partagent le marché
Domaines de compétence les plus demandés : les traductions rédactionnelles, juridiques et techniques
Langues : domination de 3 langues sur le marché national, l’Anglais, le Russe et le Chinois, qui gagne régulièrement du terrain
Tarifs en vigueur : ils sont très disparates et dépendent de multiples facteurs, langues source et cible, technicité et longueur du texte et délais d’exécution exigés
Quel avenir pour les services linguistiques ?
L’émergence de nouvelles technologies informatiques et la globalisation des échanges ont quelque peu changé la donne : les traducteurs, pour leur part, ont assisté à l’avènement des outils de traduction automatique. Rapides et économiques, ils ont été aussi bien accueillis par des entreprises que mal perçus par les professionnels de la traduction, qui y ont vu une concurrence menaçante pour leur activité.
.
Pourtant, ils n’en utilisent pas moins ces outils, qui leur fournissent très rapidement une première traduction, relue et reprise par un traducteur, preuve qu’une collaboration traducteur humain – traducteur automatique peut être fructueuse et que la profession peut envisager son avenir avec sérénité, d’autant que la demande en traduction poursuit sa croissance partout dans le monde …